Nvidia Corp. prévoit d’investir 1 milliard de dollars dans Nokia Oyj, démontrant clairement le passage de l’entreprise finlandaise des kits de réseaux mobiles à l’intelligence artificielle par le faiseur de roi du secteur.
Nokia émettra environ 166 millions d’actions à Nvidia au prix de 6,01 dollars par action, et Nvidia acquerra une participation de 2,9 % dans la société finlandaise, ont annoncé mardi les sociétés dans un communiqué. Les puces de Nvidia seront utilisées pour accélérer les logiciels des réseaux 5G et 6G de Nokia, et Nvidia explorera les moyens d’utiliser la technologie des centres de données de Nokia dans son infrastructure d’IA, ont-ils indiqué.
Nokia, surtout connu pour vendre des composants de réseaux mobiles, se lance dans les centres de données, une activité en croissance en raison de la demande accrue de puissance de calcul due au boom de l’intelligence artificielle. Cette décision a permis à Nokia de dépasser les attentes de Wall Street au dernier trimestre. La société basée à Espoo, en Finlande, a acquis Infinera Corp. pour 2,3 milliards de dollars plus tôt cette année afin de se développer dans les produits de mise en réseau pour les centres de données d’IA.
Le PDG Justin Hotard dirige un revirement majeur au sein de l’entreprise nordique, soulignant la position de l’entreprise comme la seule alternative occidentale à Huawei Technologies Co., qui fournit l’ensemble de la gamme de kits de communication, des radios 5G aux câbles à fibre optique.
Nvidia a dépensé gros ces derniers mois. La société a annoncé qu’elle investirait jusqu’à 100 milliards de dollars dans OpenAI, ainsi que des milliards de dollars dans d’autres sociétés d’IA, notamment les sociétés de voitures autonomes Wayve et Oxa, et les fintechs Revolut et PolyAI. La société prévoit également d’investir 500 millions de dollars pour construire un nouveau centre de données en collaboration avec Deutsche Telekom, a précédemment rapporté Bloomberg News.
Les décideurs politiques et les responsables technologiques européens parlent également depuis des mois de la nécessité pour le bloc de développer son propre écosystème d’IA pour rattraper ses rivaux aux États-Unis et en Chine. Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, et d’autres ont critiqué l’Europe pour sa lenteur à développer sa propre infrastructure et à soutenir les entreprises qui souhaitent utiliser l’IA tout en conservant les données dans la région. Bloomberg

