Quelques heures avant que le président Donald Trump ne rencontre le président chinois Xi Jinping en Corée du Sud, Associated Press a publié une enquête exclusive révélant que des entreprises américaines ont autorisé à plusieurs reprises, et parfois activement soutenu, la vente de technologies sensibles à la police chinoise.
Le scoop, programmé pour coïncider avec les négociations prévues entre les États-Unis et la Chine sur les exportations de technologies, élimine plusieurs couches de rhétorique officielle pour révéler des contradictions flagrantes. Alors que le gouvernement américain a mis en garde contre les menaces à la sécurité nationale et les violations des droits de l’homme liées à l’État de surveillance chinois, il a soutenu les exportations qui facilitent ce système.
Au cours de mois de recherches détaillées, les journalistes d’investigation Garance Burke, Deke Kang et Byron Tau ont révélé que, dans cinq administrations républicaines et démocrates, les autorités américaines ont secrètement encouragé et soutenu directement les entreprises exportant des technologies de pointe, notamment des capacités avancées de reconnaissance faciale et d’analyse de données, vers les agences de sécurité chinoises.
Le rapport a révélé des dossiers d’approvisionnement, des demandes d’exportation et des communications gouvernementales qui montrent comment des années de politique économique et d’influence politique ont rendu le commerce possible. L’enquête a soulevé des questions urgentes sur la manière dont les États-Unis définissent leurs responsabilités dans l’écosystème de surveillance mondial, d’autant plus que les tensions avec la Chine continuent de s’accentuer.
Les juges ont salué la ténacité de l’équipe, la rapidité de sa publication et l’impact mondial de l’histoire.

